Le DHUDA (Dispositif d’Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile) de Culoz est géré par l’association Alpha 3A et peut accueillir jusqu’à 200 demandeurs d’asile.
Depuis plus de 2 mois la nouvelle directrice utilise intimidations et violences verbales auprès d’une vingtaine de familles pour les expulser du foyer. Parmi ces familles, certaines ont des pathologies lourdes et ont un suivi médical important.Des citoyens du secteur intervenaient dans les locaux pour une aide aux devoirs auprès des enfants. Confrontés au traumatisme de ces derniers, ils ont interpellé la directrice et alerté leurs réseaux. En représailles, celle-ci leur a interdit l’accès à la salle d’étude – témoins gênants de ses méthodes, validées par sa hiérarchie.
Ces personnes ainsi que d’autres habitants, des enseignants et des résidents du DHUDA se sont alors constitués en collectif.
Elles ont entrepris des démarches auprès de la direction générale d’Alpha 3A, de la DDCS, du défenseur des droits.
Ce dernier considère les méthodes employées particulièrement indignes et va à son tour intervenir auprès d’Alpha 3A.
Devant une telle
pression, et en l’absence de propositions de relogement pérenne,
la quasi-totalité des familles concernées sont parties du foyer. Il
n’en reste plus que deux à ce jour (8/11/2019).
Finalement,
et malgré la résistance organisée par le collectif, le
gestionnaire aura à terme atteint son objectif.
Néanmoins la situation reste précaire et très tendue. Ce stress ne
favorise pas les apprentissages pour les enfants qui tant bien que
mal continuent à se rendre à l’école et au collège.
La
situation actuelle risque de reproduire, avec les mêmes méthodes,
pour les futurs déboutés du droit d’asile. L’objectif du
collectif citoyen reste toujours de mettre un holà à ces méthodes
inacceptables et inhumaines.